La loi française, depuis 1985, a considérablement renforcé le droit des victimes d’accident de la circulation en prévoyant les modalités de réparation des dommages. Dans le cadre de la réparation de leurs préjudices, les victimes auront tout intérêt à s’entourer d’un avocat spécialisé qui pourra faire contrepoids à la compagnie d’assurances en charge de l’indemnisation.
L’avocat, premier soutien et conseil de la victime d’accident
Une victime d’accident est un être sous le choc. L’irruption dans sa vie du drame de l’accident et de ses conséquences amenuise durablement sa capacité d’analyse et de jugement. La victime d’accident avec dommages corporels est toujours fragilisée, ses capacités altérées. Elle a le plus souvent à faire face aux conséquences médicales de son accident de le circulation, mais aussi parallèlement aux complications matérielles, professionnelles et administratives qui s’ensuivent. L’avocat aura donc à cœur de lui apporter l’écoute, l’humanité et la prise en compte de ses nouvelles conditions d’existence dans toutes les réflexions à venir. Rompu à l’accidentologie, l’avocat en Droit du Dommage Corporel accompagne d’autant plus efficacement la victime dans l’immédiat « après accident ». Il connaît les complications auxquelles la victime doit se confronter. Il est un conseil précieux, parfois un intermédiaire avec les interlocuteurs institutionnels (l’administration, l’employeur, la justice, les assureurs…), toujours un soutien qui aide la victime à reprendre confiance et à réduire ses angoisses.
L’avocat de la victime d’accident de la route prépare l’expertise médicale
A la suite de sa consolidation, l’accidenté aura à se soumettre à une expertise médicale, étape essentielle, généralement organisée par la compagnie d’assurance du responsable de l’accident en charge de l’indemnisation de la victime. Parce que pèse sur cette expertise un risque de partialité très évident, l’avocat de victime d’accident de la route pourra garantir l’objectivité et l’exhaustivité de l’expertise en la préparant soigneusement. Il réunira toutes les pièces du dossier médical, listera l’ensemble des postes de préjudices indemnisables (en veillant à ne rien omettre). Il mettra surtout à la disposition de la victime un expert médical totalement indépendant de toute compagnie d’assurance . Ce médecin de recours documentera utilement le dossier médical, préparera l’expertise et y prendra part directement. Défenseur de la victime, il pourra par conséquent faire contrepoids lors de l’expertise au médecin rémunéré par l’assureur et faire valoir tous les dommages physiques et psychologiques endurés par la victime d’accident de la route. Le binôme avocat – médecin de recours est ainsi une garantie inestimable de réparation intégrale pour la victime.
Obtenir un juste indemnisation des handicaps
L’enjeu n’est pas mince. Il s’agit, on l’a compris, de préparer « l’après accident », c’est-à-dire les années qu’aura à vivre la victime avec son ou ses handicaps. En pratique, les indemnisations proposées spontanément par les compagnies d’assurance ne sont jamais adaptées à l’ampleur des préjudices et les victimes le sont alors une deuxième fois… Trop de victimes font aveuglément confiance à leur compagnie d’assurance. Elles se méprennent le plus souvent. Les compagnies agissent en fonction de leur intérêts financiers et elles ne rechignent jamais à proposer des montants indemnitaires a minima, c’est-à-dire ne tenant pas compte de l’ensemble des préjudices subis par la victime d’accident de la route. Couramment, le besoin en tierces personnes, par exemple, se retrouve sensiblement minoré, voire éludé. C’est pourtant, pour toute victime handicapée, un poste de dépense très important et auquel il lui faudra faire face jusqu’à la fin de ses jours… Mais les exemples de sous-estimation sont innombrables. La pratique est généralisée en vertu des enjeux financiers qui sont considérables et portent parfois sur des sommes à 7 chiffres.
En pratique, le recours à un avocat en Droit du Dommage Corporel à la suite d’un accident avec séquelles est un multiplicateur indemnitaire. Il est fréquent en effet que l’avocat et son expert doublent ou triplent l’indemnisation initialement proposée par la compagnie d’assurance.
Notons encore que l’avocat, si aucun accord n’est trouvé avec l’assureur, pourra porter l’affaire en justice, réclamer une expertise judiciaire et l’arbitrage d’un juge, pour, une fois encore, majorer le montant de l’indemnisation et obtenir une réparation intégrale des préjudices physiques et psychologiques, patrimoniaux et extra-patrimoniaux.