Comment les parents, les enseignants et les enfants peuvent agir pour prévenir le harcèlement ?

Comment les parents, les enseignants et les enfants peuvent agir pour prévenir le harcèlement ?

Les brimades sont un comportement agressif qui est intentionnel et qui implique un déséquilibre de pouvoir ou de force. Il s’agit d’un comportement répété qui peut être physique, verbal ou relationnel.

Les brimades sont un comportement agressif qui est intentionnel et qui implique un déséquilibre de pouvoir ou de force. Il s’agit d’un comportement répété qui peut être physique, verbal ou relationnel. Alors que les garçons peuvent intimider les autres en utilisant des moyens plus physiques, les filles le font souvent par l’exclusion sociale. L’intimidation fait partie de l’école, et même du lieu de travail, depuis des années.

Plus récemment, cependant, la technologie et les médias sociaux ont créé un nouveau lieu d’intimidation qui a étendu sa portée. La cyberintimidation est une forme d’intimidation qui se produit en ligne et via les téléphones portables. Des sites Web comme YouTube, Instagram et Snapchat permettent aux enfants d’envoyer des messages blessants et permanents à d’autres enfants 24 heures sur 24. Certains sites, comme Instagram, permettent de laisser des messages de manière anonyme. Sachez d’ailleurs qu’il existe en France l’application FamilyWebCare pour aider les parents en détresse. Une application créée par l’agence iProtego.

Prévenir et mettre fin à l’intimidation implique un engagement à créer un environnement sûr où les enfants peuvent s’épanouir, socialement et scolairement, sans avoir peur. Il est recommandé aux enseignants, aux parents et aux élèves de prendre les mesures suivantes pour lutter contre les brimades.

Enseignants et administrateurs de l’école :

  • Être bien informés et observateurs
  • Les enseignants et les administrateurs doivent être conscients que, bien que les brimades se produisent généralement dans des endroits tels que les toilettes, la cour de récréation, les couloirs bondés et les bus scolaires, ainsi que via les téléphones portables et les ordinateurs (où la supervision est limitée ou absente), elles doivent être prises au sérieux. Les enseignants et les administrateurs doivent insister sur le fait que parler ne veut pas dire rapporter. Si un enseignant est témoin d’un acte d’intimidation dans une classe, il doit immédiatement intervenir pour y mettre fin, enregistrer l’incident et informer les administrateurs scolaires concernés afin que l’incident puisse faire l’objet d’une enquête. Il n’est pas recommandé d’organiser une réunion conjointe avec l’élève victime de brimades et l’élève qui en est l’auteur, car cela est embarrassant et très intimidant pour l’élève victime de brimades.
  • Impliquer les élèves et les parents
  • Les élèves et les parents doivent faire partie de la solution et participer aux équipes de sécurité et aux groupes de travail anti-intimidation. Les élèves peuvent informer les adultes de ce qui se passe réellement et leur apprendre les nouvelles technologies que les jeunes utilisent pour intimider. Les parents, les enseignants et les administrateurs scolaires peuvent aider les élèves à adopter un comportement positif et leur enseigner des compétences pour qu’ils sachent comment intervenir en cas d’intimidation. Les élèves plus âgés peuvent servir de mentors et informer les plus jeunes des pratiques sûres sur Internet.

Définir des attentes positives en matière de comportement pour les élèves et les adultes

  • Les écoles et les salles de classe doivent offrir aux élèves un environnement d’apprentissage sûr. Les enseignants et les entraîneurs doivent rappeler explicitement aux élèves que les brimades ne sont pas acceptées à l’école et que de tels comportements auront des conséquences. Créer un document contre les brimades et demander à l’élève et aux parents/tuteurs de le signer et de le renvoyer au bureau de l’école aide les élèves à comprendre la gravité des brimades. De plus, pour les élèves qui ont du mal à s’adapter ou à se faire des amis, les enseignants et les administrateurs peuvent faciliter les amitiés ou fournir des « tâches » à l’élève pendant le déjeuner et la récréation afin que les enfants ne se sentent pas isolés ou ne risquent pas de devenir des cibles d’intimidation.
  • Parents
  • Parents d’enfants victimes de brimades
  • Observez votre enfant pour détecter les signes d’intimidation.
  • Les enfants ne disent pas toujours qu’ils sont victimes de brimades. Les signes sont les suivants : vêtements déchirés, hésitation à aller à l’école, diminution de l’appétit, cauchemars, pleurs ou dépression et anxiété générales. Si vous découvrez que votre enfant est victime d’intimidation, ne lui dites pas de « laisser tomber » ou de « faire la gueule ». Ayez plutôt des conversations ouvertes qui vous permettront d’apprendre ce qui se passe réellement à l’école, afin de pouvoir prendre les mesures appropriées pour rectifier la situation. Surtout, faites savoir à votre enfant que vous allez l’aider et qu’il ne doit pas se défendre.

Apprenez à votre enfant à gérer le harcèlement

En attendant que des mesures soient prises au niveau administratif, aidez votre enfant à faire face aux brimades sans se laisser abattre ou vaincre. Mettez en place des scénarios à la maison dans lesquels votre enfant apprend à ignorer un harceleur et/ou à développer des stratégies d’affirmation de soi pour faire face aux brimades. Aidez votre enfant à identifier les enseignants et les amis qui peuvent l’aider s’il craint d’être victime d’intimidation.

Les élèves qui subissent des brimades peuvent se sentir dépassés, déprimés ou anxieux. Si votre enfant ou votre élève a des difficultés à l’école ou avec ses amis à cause des brimades, un professionnel de la santé mentale, comme un psychologue, peut aider votre enfant à développer sa résilience et sa confiance en lui. Cela permettra à votre enfant de mieux réussir sur le plan social et scolaire.